Richarme,
Femme, peintre
et poète

1904-1991,
Richarme a pratiquement traversé tout le XXe siècle, époque secouée par deux guerres mondiales mais aussi très riche tant par ses bouleversements littéraires que picturaux.

De Canton à Montpellier, en passant par Paris, la Savoie, la Bretagne… sa véritable patrie restera la peinture. En 1947, elle en donne sa définition :

La peinture ? C’est une langue liturgique et universelle. La Proportion en est le verbe. Couleurs, lignes, formes en sont les éléments expressifs qui hurlent, explosent et clament une poésie entendue de beaucoup et le plus souvent des instinctifs et des humbles (…) « Réalité sublunaire », la peinture est le cri de lumière, l’appel de ma nuit.

Magnificat, 1944
Magnificat, 1944

Mais en 1956, elle évoque son jardin secret dans une lettre à la fille du peintre Auguste Chabaud :

“La peinture me tient, m’obsède, épuise mon temps alors je pleure de temps en temps des petits poèmes bien à moi comme ma peinture. Et c’est tout... Ces petits poèmes, ce sont ces escargots minuscules qui, le matin, comme des perles de rosée, se balancent en suçant le suc de mes bouquets d’aster un peu sauvages plantés en moi-même.”

En prose ou en vers, elle chante ses émotions, ses amitiés ou les paysages qui l’exaltent.

Sur plus de 50 années de peinture, son œuvre rassemble près de 700 huiles, plusieurs milliers de dessins et de gouaches et 50 carnets de voyages. Une recherche passionnée autour de la construction et de la couleur.

Gouaches et dessins de ses carnets sont en quelque sorte des Photos-Graphies qui enregistrent formes et couleurs. Capturer l’instant pour ensuite, dans le calme de l’atelier, le transposer à l’huile.

Le thème de Palavas offre 5 toiles, fruits de cette métamorphose à partir de gouaches réalisées parfois plus de 20 ans auparavant. Dans les années 40 et 50, le sujet reste au cœur de la composition, la ligne est affirmée, les terres et les bleus dominent. À partir des années 60, couleur et lumière envahissent progressivement la toile. Si la composition reste solide, les lignes s’effacent par la science des passages qui, en permettant le dialogue des couleurs, donnent à la toile toute sa poésie. Le sujet est certes évoqué, mais baigné dans une lumière presque irréelle qui signe son approche toute personnelle du paysage.

Évolution entre l'oeuvre de terrain
et sa transposition à l'huile

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L'étang

1954 1954 1956

Les grands nuages

1949 1961

Les deux rameurs

1984 1985

Filets au couchant

1954 1986

L'étang de l'Arnel

1954 1987

Pour découvrir plus encore l'oeuvre de Richarme et les événements associés, vous pouvez visiter le site internet richarme.fr