Au fil de ses carnets de voyage, Richarme nous transporte dans le Palavas d’antan, depuis son arrivée fin 1937 jusqu’aux premières années de la guerre. Puis elle reprendra ses notes dès que les plages auront été déminées en 1948 et cela pendant encore une dizaine d’années.
Palavas est la principale station balnéaire fréquentée par les Héraultais en raison de sa proximité avec Montpellier. Depuis 1872, le petit train déverse son flot de voyageurs rive gauche à proximité de la plage. On y vient pour la journée avec son pique-nique. Le bac à traille permet de franchir le Lez canalisé tout près de son embouchure pour gagner la rive droite. Richarme partage son temps entre baignade et dessin, croquant toutes les facettes de cette vie au bord de l’eau.
Enserré par la mer au sud, le canal du Rhône à Sète au nord et les étangs de part et d’autre, le cœur de Palavas est regroupé essentiellement sur la rive gauche. Les maisons se pressent autour de l’église et du réservoir, seul point culminant de ce territoire à fleur d’eau. Quelques maisons sur la rive droite s’égrènent jusqu’à l’institut Saint-Pierre, qui représente à l’époque la limite de la zone urbanisée avant les dunes et les landes à salicorne. Les joutes nautiques sur le canal attirent les foules dans une belle atmosphère de fête. Palavas est aussi un port de pêche bien vivant comme l’attestent les barques et les filets que Richarme croque dans ses carnets.